Oral TPE – Émission télévisée Sciences Mag'

P: En France des les année 80, la notion du bébé éprouvette est née, et c'est en février 1982 qu'Amandine a vu le jour, premier bébé éprouvette de France, qui a eu trente ans cette année. Beaucoup de personnes ont critiqués et contestés l'aide médicale à la procréation, notamment la religion, mais à présent les moeurs ont évolué et de plus en plus de demandes sont faites pour avoir un bébé dû à une stérilité chez les parents. Néanmois, les PMA provoquent toujours des débats. Car l'évolution de toute ces techniques, engendre la tentation de l'eugénsime donc des limites doivent être posées. Mais est-ce que l'Homme saura-t-il les respectées? Aujourd'hui nous vous proposons de faire un point sur les PMA avec nos invités qui réponderont à toutes nos questions. Sarah Fiet nous parlera du choix qu'a fais ses parents qui est d'avoir recour à l'assistance à la procréation et de ses sentiments de "bébé éprouvette". Dr Sanchez, praticien hospitalier spécialisé dans les PMA et Dr Mader, gynécologue, nous parlerons des différentes techniques de PMA et des différentes législations.

P : Nous allons commencer pas vous, Sarah pouvez-vous nous parler des problèmes qu'on eut vos parents lorsque que leur est parvenu le désir d'enfant?

S: Mes parents ont appris qu'ils étaient stériles tous les deux. Ma mère a  une obstruction tubaire , elle a une trompe bouchée donc le lien entre le spermatozoïde et l’ovule ne peut se faire. Et mon père a des anomalies au niveau des spermatozoïdes, il en produit peu et  ils ont une mauvaise mobilité. Ils ont donc décidé d’avoir recours à la procréation médicalement assistée.

P: Nous imaginons que ça n'a pas été facile pour eux d'apprendre cette malheureuse nouvelle et de l'accepter.

S: Non, ils ont dût entreprendre de longues démarches. Cela n'a pas toujours été évident. Cela leur à également permis de tester leur couple et ils ont compris qu'ils souhaitaient vraiment avoir un enfant. Bien évidemment, leurs amis et leurs familles les soutenaient, surtout dans les moments difficiles quand la première tentative à échouée. C'est un choix qui se faisait peu à cette époque mais qui est de plus en plus courants.

P: Mais aujourd'hui, grâce aux différentes recherches et campagne pour préserver leur fertilité, les couples sont de plus en plus informés des conséquences comme le tabac qui est un gros facteurs de stérilité.

G : En effet, le tabac n'a pas seulement un impact négatif sur la santé du fumeur mais aussi sur sa fécondité et sur la grossesse. Chez la femme le tabac diminue la fertilité naturelle  et on observe un délai plus long  de conception. Chez l'homme le tabac augmente les mêmes anomalies que le père de Sarah qui sont : une diminution du nombre de spermatozoïde et une diminution de leur mobilité.

D : De même que l'incident est dramatique sur le devenir de l'enfant, la consommation des parents à long terme entraine une augmentation du risque de tumeurs cérébrale, de leucémie ou d'asthme.

S: Pour ces couples stériles, heureusement, il existe le don de gamètes!

D: Oui, c'est très fréquant. De ce fait je voudrais faire un appel au don de gamètes : si vous êtes majeur, en bonne santé et si vous êtes âgés de moins de 37 ans pour les femmes et de moins de 45 ans pour les hommes venez faire un don aux services des PMA au CHU de Dijon.

P: Donc c'est a l'aide des PMA que vos parents on eu le bonheur de vous mettre au monde, mais en quoi consiste précisément l'aide a la procréation?Dr Sanchez et Dr Meder pouvez-vous nous en dire plus sur les différentes techniques de PMA ?

D: Oui bien sûr. Il existe 2 techniques, l'insemination artificielle et la fécondation in vitro appellée FIV. Je vais d'abord vous expliquer comment se passe une insémination. C'est une technique simple et indolore. C'est la plus ancienne technique d'aide médicale à la procréation. L'insémination a pour objectif d'augmenter les chances de rencontre du spermatozoïde avec l'ovule.

G: On réalise le plus souvent un traitement hormonal de stimulation ovarienne chez la femme.

D: Oui,ensuite, on pratique l'insémination à l'aide d'un cathéter que l'on introduit soit au niveau du col soit directement dans la cavité utérine. Cela va dépendre du problème de la patiente.

G: Dans le premier cas, on parle d'insémination intra cervicale, dans le second d'insémination intra utérine. Le sperme que l'on utilise peut être recueilli le jour même. Il est récupéré par masturbation dans un laboratoire d'AMP agréé. Après on sépare les différents composants afin de sélectionner les meilleurs spermatozoïdes.

D: On peut bien entendu utiliser du sperme congelé, qui est conservé en paillette, petits tubes de matière plastique.

G: Extactement, après on les congèle dans un milieu approprié et les paillettes sont conservées dans des containers d'azote liquide où l'on peut les garder pendant des années. Le plus souvent on utilise le sperme du conjoint. Mais dans certains cas il arrive que le conjoint soit stérile, alors on a recours à des paillettes de sperme d'un donneur.

D:L'insémination est obligatoirement réalisée en période ovulatoire. Cette technique ne nécessite pas d'hospitalisation.

P: Merci pour ces précisions, et grâce à cette technique, de combien sont les chances de réussite ?

G: Elles sont de l'ordre de 12 à 18%.

P: Et si la techniques d'insémination artificielle ne fonctionne pas, quelle autre possibilité offrez-vous au couple ?

D: Alors si l'insémination ne marche pas au bout de 4 à 6 cycles, dans ce cas on propose au couple d'essayer la deuxime méthode d'AMP, la fécondation in vitro.Cette technique a pour but d’assurer la rencontre de l’ovocyte et du spermatozoïde en dehors de l’organisme.

G: Ici le recueil du sperme se déroule comme pour l’insémination artificielle. Mais il faut aussi, pour pouvoir pratiquer une FIV, recueillir des ovocytes, ce qui est plus complexes car il nécessite une ponction des ovaires.

D: Voilà, dans un laboratoire on met ensuite en fécondation les gamètes, soit en les plaçant simplement dans le même milieu de culture ou la fécondation se fera sans l’intervention du biologiste. Sois, dans le cas d’une FIV avec micromanipulation, qui représente 60% des FIV en France, ou l’on injecte directement un spermatozoïde dans l’ovule. Après cette injection vont se dérouler les étapes de la culture embryonnaire précoce qui sont les même pour les deux FIV.

G: Les embryons sont surveiller car 40 % des embryons mis en fécondations ne sont pas féconder. On transfère ensuite deux embryons dans la cavité utérine de la mère avec une technique très semblable à celle de l’insémination artificielle.

P: Nous possédons plusieurs ovocytes. Ainsi le nombre d’embryons fécondé pour un couple, peut dépasser le nombre de deux?

D : Oui, oui, bien sûr et c’est souvent le cas.

P : Dans ce cas, que fait-on des embryons fécondés qui ne sont pas transférés ?

D : Nous possédons aujourd’hui des techniques qui nous permettent de congeler ces embryons. Donc nous les concevrons en vu d’un autre projet d’enfant pour le couple.

G: Oui, et celui-ci recevra chaque année un courrier qui lui proposera de renouveler la conservation des embryons ou d’arrêter la conservation. Pour ce deuxième chois le couple doit décider entre détruire les embryons, faire un don à la recherche biomédicale ou faire un dons à un autre couple.

P: Et touts ces techniques sont les même dans tous les pays ?

D: Oui, se sont les même methode d'AMP dans tout les pays

P : Et les législation,s au niveau des PMA sont différentes en fonction des pays ? Docteur, pouvez-vous nous éclaircir sur le sujet?

D: Oui. Il y a toute une législation en France qui est bien différentes de certains pays. En France la loi de bioéthique de juillet 1994 préserve le droit de recourir à l’assistance médicale à la procréation au couple hétérosexuel marié dont la femme de moins de 43 ans et fournissant une preuve d'une vie commune d'au moins deux ans. Donc ni les célibataires, ni les couples homosexuels ou femmes ménopausées ne peuvent bénéficier de ces techniques.

G: En plus, pour avoir recourt à l'aide à la procréation, deux critères sont pris en compte à travers la loi de bioéthique: soit le couple doit être atteint d’une infertilité médicalement prouvée soit il doit posséder un risque de transmettre à l’enfant une maladie héréditaire grave.

P: Sachez qu'en France le don de gamète est gratuit mais anonyme. En revanche tous les pays d’Europe n’ont pas les mêmes restrictions que la France, dans certains pays comme le royaume unis les femmes n'ont pas de limites d’âge pour avoir recours au PMA.

D: En effet, en Belgique les couples hétérosexuels, homosexuels et les femmes seules peuvent y avoir recours cependant avant 45 ans. En Espagne les femme majeure sans limites d’âge peuvent avoir recours au PMA et les mères porteuses qui sont interdite en France, sont autorisé en Angleterre en Belgique ou encore en Grèce.

G: On peut trouver aussi des pays encore moins strict sur les législations concernant les PMA comme les États-Unis où le don de gamète n’est ni anonyme ni gratuit.

S: J'ai vu un documentaire qui passait à la télévision à ce sujet, dans ce pays le couple a accès à un catalogue de donneur avec le prix choisie selon certains de ses caractère!

G: Oui, le couple peut choisir le donneur en fonction de sa taille, son poids, la couleur de ses yeux, sa religion, ses activités... Le don de sperme a un prix en moyenne de 275 $, le prix du don d'ovule est généralement compris entre 2500 et 5000 $ et il peut aller même jusqu'à 39000 $ pour un ovule qui vient des plus belles et intelligentes donneuses et les mères porteuses coûte en moyenne 30000 $.

S: Je trouve ça honteux de choisir son donneur dans un catalogue! De mon point de vu, j'ai l'impréssion que l'on vend les êtres humains! Le principe du don à mes yeux n'est pas de payer pour avoir le plus beau enfant, mais d'avoir un enfant tout simplement. La France a choisit la meilleure solution, la ressemblance me semble incontournable mais tout en restant humain en laissant l'anonymat et la gratuité du donneur. On n'achète pas un être humain, excusez moi pour cette expréssion mais ce n'est n'est pas une "bête de foire". Je suis totallement contre ce concept.

D: Beaucoup de personnes ont votre points de vue.

G: Je comprend prafaitement que la différence entre la loi français et la loi américaine à ce sujet peuvent choquer.

P: C'est vrai que l’on ne peut pas se rendre compte de toutes les différences de lois entre tous les pays. Mais sachez qu'il n’y a pas qu'entre les pays que les PMA font polémiques; il y a aussi dans la religion.

G: Oui, j'ai lu que le catholicisme s'opposait à la procréation médicalementassisté carle Vatican pense que l'enfant doit être considère comme un don de dieu. De ce fait, il conseil plus l’adoption.

P: Mais la conception du judaïsme est plus permissif que le catholicisme, il autorise l’insémination artificielle avec le conjoint uniquement. Le don serait considéré comme un adultère. Il autorise aussi la fécondation in vitro et la congélation des embryons.

D: Je sais que l'islam accepte la FIV et l'insémination artificielle seulement si le couple est marié et si les gamètes proviennent bien du même couple.

P: La conception du protestantisme est la religion la plus ouverte en ce qui concerne les PMA, la plus part des techniques sont autorisées. La seule restriction est que ces technique doivent avoir pour seul but de donner la vie à un enfant.

S: Cela nous montre qu'aujourd'hui les religion on encore leur mot a dire sur la PMA.

P: Cela dit, les différentes législations sur l'annonymat des dons de gamétes dans les différents pays sont t-elles de bon augure? Pour tenter de repondre a cette question, il faut connaîtr l'avis du donneur, du couple resseveur et de l'enfant née de ce dons. Nous allons demander a notre invité: Sarah, que ressentez vous du fait d'avoir été conçue a l'aide d'une technique d'AMP ? Et que penssez vous de l'anonymat du dons d'ovocyte?

S: Mes parents non jamais voulus me le cacher, dès ma naissance ma mère m’a dit qu’elle me le disait dans le berceau. Je n’ai pas vécu ça comme un secret familial. Dès que j’ai eu l’âge de comprendre, mes parents me l’on expliqué avec délicatesse. Au début ils ne voulais pas trop en parler à leur collègues, car ça a été un véritable choc pour eux, mais très vite ils ont surmontés ca tous les deux. Ils étaient tellement content de m'avoir que l'on a été une famille unie dès le début. Mes parents ne m'ont jamais rejeté même si je ne provenais pas leurs gamètes. Ma mère m’a toujours dit que m'ayant porter 9 mois dans son ventre je ne pouvait qu'être que sa fille!

P: Est-ce que vous vous sentez différentes des autres personnes?

S: J’ai compris ma différence vers l’âge de 6-7 ans, et certains de mes copains était au courant. Je me rappel être rentrée chez moi en pleure car je m'etais fait insulter à l’école. Mais à cet âge-là les enfants n’ont pas de pitié. A l’adolescence je n‘en parlais même plus car pour moi j’étais devenu un enfant comme les autres et depuis ce temps je vis ma vie pleinement sans me dire tous les matins qui sont mes vrais parents. Pour moi cela n’a pas d’importance car ma meilleure amie qui est venue chez moi plusieurs fois ma toujours dit «Qu'est-ce que tu ressembles à ta mère! » alors que je ne lui ai jamais dit la vérité car pour moi mes vrais parents sont ceux qui m'ont voulu et éduqué. Cela dit, je peux comprendre que certain enfant issue de PMA aient envi de rencontrer la personne qui un jour est venu faire un don et qui, par consequent leur a permis de vivre, d'exsister, de donner la vie.

P: Merci de nous avoir raconté votre histoire Sarah, elle est très touchante et je suis sûr qu'elle a fait réagir nos téléspectateurs.

P: Et à qui s'adresse les PMA ? On voit de plus en plus de femmes seules avoir recours à cette pratique. Qu'en est-il exactement ?

D: Dans un premier temps, les PMA s'adressaient uniquement à des couples stériles ou ayant des difficultés à avoir des enfants en âge de procréer, ce qui est toujours le cas en France. Mais il est vrai que l'on voit apparaître depuis quelques années un autre type de patient.

G: La législation de certains pays permet ainsi à des femmes seules ou un homme, même d'un âge avancée, ou des couples homosexuels désireux d'avoir un enfant d'avoir recours aux PMA. Tout cela est une question d'éthique et de législation.

P: Mais est-ce que l'on ne va pas contre la nature en autorisant une femme de plus de 60 ans à avoir des enfants?

G: Bien sûr que si. A 60 ans une femme est ménopausée, sauf quelques cas très rares. Donc même sans problème de stérilité, elle ne pourrait plus avoir d'enfant à cet âge-là.

D: C'est pour cela que les législations sont très importantes. Elles doivent prendre en compte le devenir de l'enfant. On dépasse la fonction première des PMA.

P: Et qu'en est-il pour les couples homosexuels ?

D: Il y a 20 ans, un couple homosexuel n'aurait jamais pensé pouvoir avoir un enfant. Alors qu'aujourd'hui c'est devenu chose possible dans certains pays.

G: Grâce aux PMA et aux mères porteuses, on autorise un enfant à naître dans une famille non conventionnelle. Il en va de même pour l'adoption qui, aujourd'hui, est ouverte aux couples homosexuels.

D: En France la notion de famille conventionnelle est très ancrée, c'est-à-dire un père/une mère  = un enfant. Il faudrait casser cette image pour permettre à des couples homosexuels d'avoir des enfants en France.

P: D'après des études comportemenetal, des enfants vivants dans des familles homosexuels ne présentent pas plus de troubles qu'un enfant vivant dans une famille hétérosexuel. Et vous Sarah, qu'en pensez-vous?

S: Pour moi, je pense que les couples homosexuels sont autant capables d'éduquer et d'aimer leur enfant qu'un couple hétérosexuel.

P: En effet, actuellement quelle est la conception d'un couple? D'après le dictionnaire du net, le premier sens de couple est "Un mari et une femme, un homme et une femme vivant ensemble" mais la deuxième est "Deux personnes liées par un sentiment, un intérêt commun, etc". Ainsi, deux hommes ou deux femmes ne peuvent-ils pas former un couple comme les autres? La conception d'une famille reste également à méditer.

P: Cependant, avec toutes ces avancées dans ce domaine,une dernière question se pose: jusqu'où l'homme peut-il aller? Avec ces techniques, l'homme s’est rendu compte qu'il pouvait contrôler l'embryon et ainsi les caractéristiques du futur enfant. Prenons quelques exemple, je ne sais pas si nos invité son au courant, mais aux états unis, les couples ayant recourt à l'assistance médicale à la procréation peuvent à présent choisir le sexe de leur enfant.

D: Oui effet, avec l'évolution des techniques de reconnaissances, nous pouvons aussi détecter grâce à des tests sur le fœtus, différentes maladie tel que la trisomie 21 et donc laisser le choix aux parents de garder l'enfant ou non.

G: En effet, avoir recourt à ce test est très fréquent. Ces innovations dans ce domaine permette aussi de contrôler les caractères physique de l'enfant tel que la couleur des yeux, des cheveux ou autre! Mais ces méthodes restent interdites.

P: Ainsi, si j'ai bien compris, avec ces techniques, nous pourrions choisir d'avoir un enfant sain, de choisir son sexe voir ses caractères physiques!

D: En effet

G: C'est exact, nous souhaitons tous à nos enfant d'être en bonne santé, solides, beaux et intelligents.

P: Mais, cela ne pousserai pas l'homme à avoir des enfants parfait, voir à la tentation de l'eugénisme?

D: Si, évidemment, beaucoup de questions se posent et soulèvent de nombreux problèmes et polémiques à ce sujet: « Toutes ces méthodes sont-elles une atteinte à la biodiversité? «

S: Je pense que si chaque parents décidaient d'avorter lorsque qu'ils découvrent au début de la grossesse que leur enfant est atteint d'une grave maladie, nous finirons tous par vivre dans un monde sans maladie héréditaire c'est certains, mais cela empêche les enfants malades de vivre...

P: En effet, les parents ont-ils le droit de vie ou de mort sur leur enfant malade?

S: Je pense qu'il à sa chance. Mais les avis sont partagés j'imagine.

G: L'hygiène héréditaire a toujours été une vielle préoccupation de l'humanité vous savez? Regardez, prenons l'exemple des tribus égyptiennes ou incas, ils se mariaient entre frère et sœur pour préserver le sang royal, n'est-ce pas déjà une force d'eugénisme?

P: Docteur Machin, pour nos téléspectateurs pouvez-vous nous définir l'eugénisme?

D: L’eugénisme est une science, une étude des facteurs socialement contrôlable qui peuvent élever ou abaisser les qualités raciales des générations futures aussi bien physiquement que mentalement.

P: Évoquons un deuxième problème qui fait encore preuve de polémique: les grossesses tardives. La possibilité d'une grossesse au-delà de cinquante ans s'est considérablement accrue pour les femmes avec les récents progrès des techniques de PMA. Pouvez-vous nous en dire plus?

G: Oui, normalement, la fécondité d'une femme se termine avec la ménopause. La péri-ménopause commence généralement entre 40 et 51 ans. Les hommes eux restent fertiles durant toute leur vie, bien que l'âge parental augmente sensiblement le risque d'anomalies génétiques.

D: La grossesse à plus de 35 ans entraîne une augmentation des risques, c'est pourquoi ces pratiques restent déconseillées et interdite aux femmes de 43 ans en France.

G: Exact, voici quelques chiffres: au États-Unis, entre 1997 et 1999, 539 naissances ont été recensé parmi des mères de plus de 50 ans grâce à la fécondation in vitro.

D: De plus, une grossesse chez une femme de plus de 50 ans entraine des risques d'augmentation du diabète, d'accouchements par césarienne, de fausse couche, etc. Par rapport aux mères âgées de 20 à 29 ans, celle qui ont plus de 50 ans ont presque 3 fois plus de risques d'un poids de naissances trop bas.

G: Ou d'une naissance prématurée, d'une petite taille et d'une mortalité fœtale presque doublée.

P: C'est pourquoi les grossesses chez les femmes âgées constituent un sujet de controverse et de discussion.

S: Certains s'opposent à ces maternités tardives en raison des risques qu'elles impliquent pour la santé non?

D: Certains pensent qu'une mère trop vielle serait de moins en moins capable de soigner un enfant à mesure qu'elle prendrait de l'âge.

G: D'autre soutiennent qu'avoir un enfant est un droit fondamental et que ce qui compte c'est l'engagement des parents au service du bien-être d'un enfant, et non de leur âge.

P: En effet, les avis restent partagés. Sachez que depuis peu, en Inde, une femme âgée de 70 ans a donné naissance à des jumeaux et elle serait la plus vieille maman du monde.

S: C'est exagéré, j'en ai entendu parler, elle était déjà grand-mère et elle a donné naissance à ces jumeaux seulement dans l'espoir d'avoir un héritié mâle.

D: Oui, ses enfants sont nés un mois avant terme par césarienne.

P: Ainsi, en une ou deux phrases, pouvez-vous résumer à nos téléspectateurs ce que sont aujourd'hui les PMA?

G : Alors en une phrase, je donnerai principalement quelques chiffres. Aujourd'hui, avec un taux de réussite compris entre 20% et 30 %, selon la méthode d'AMP, l'Aide Médicale à la Procréation, l’utilisation des PMA donne naissance à environ 18 000 bébés par an en France, cela me paraît être un bilan assez positif.

P: Merci, pour vos nombreux commentaires. Nous pouvons ainsi considérer les PMA comme une avancée positive pour l'Homme lui permettant de déjouer les pièges de la nature. Les couples atteint de stérilité ont actuellement la chance d'avoir des enfants si les interventions sont réussies, soit presque 1/3 des cas. Toutefois ces méthodes autorisent bien plus que cela. Elles permettent également aux femmes seules, ménopausées ou aux couples homosexuels d'avoir des enfants issus des PMA. Dans certains pays, les couples peuvent choisir certains caractères génétiques du futur enfant comme nous l'avons vu précédemment. Néanmoins, ce sont toutes ces possibilités qui font s’interroger l'Homme sur une question fondamental sur le bon fonctionnement, durable de ces techniques, et sans risque d'arriver dans une société poussée par un fort désir d'eugénisme, où ces bébés deviendrait tous des copies conformes du modèle de l'individu parfait de la société dans laquelle ils se trouvent : L’Homme pourra-t-il, malgré toutes ces merveilleuses découvertes et avancées dans ce domaine, arriver à se poser des limites ?

Merci à nos chers téléspectateurs d'avoir suivi, avec nous, cet épisode de Sciences Mag traitant spécialement du sujet sur les procréations médicalement assistées. Toute l'équipe remercie également nos trois invités : Docteur Sanchez, Docteur Mader et Sarah Fiet. Nous vous retrouvons la semaine prochaine pour un nouvel épisode, à très bientôt, au revoir.

Générique final: http://www.youtube.com/watch?v=kY5ycUzA88Q&feature=youtu.be